« Ce qui motive mon intérêt pour Theia, mais aussi pour l’idée même de pôle de données, ce sont les activités toujours renouvelées et les challenges associés »

Qui êtes-vous et quel est votre rôle au sein du pôle Theia ? Comment et pourquoi vous êtes-vous engagé dans le pôle Theia ?

Arnaud Sellé : Le pôle THEIA Surfaces Continentales est né, il y a 10 ans, d’une volonté de mutualisation de moyens et d’expertises, à l’initiative d’organismes publics et dans le but de favoriser la recherche scientifique par la mise en réseaux de chercheurs, de faciliter l’usage de la donnée de télédétection spatiale et de répondre aux attentes sociétales portées par les acteurs publics.

Depuis sa création, le pôle a démontré son utilité grâce au grand nombre de thématiques portées par ses centres d’expertise scientifique et à la diversité des produits mis à disposition en Open Data.

Le CNES est un des partenaires majeurs du pôle. Durant mon activité de chef de projet de 2016 à 2021, puis de directeur technique, j’ai pu participer à mettre en œuvre un élargissement significatif du portefeuille de produits et coordonner les activités entre le CNES et ses partenaires. Un des plus grands succès, de mon point de vue, est l’adoption par l’Agence Européenne de l’Environnement du produit Couvert Neigeux de Theia. Le fait que l’algorithme « Let It Snow » (LIS ) ait démontré sa robustesse grâce à sa mise en œuvre opérationnelle dans le pôle a été déterminant dans cette réussite.

À votre avis, quels sont les principaux défis à relever à l’avenir pour Theia ?

Arnaud Sellé : Ce qui motive mon intérêt pour Theia, mais aussi pour l’idée même de pôle de données, ce sont les activités toujours renouvelées et les challenges associés. La mise en place de nouvelles infrastructures, portées par des financements obtenus à l’échelon Data Terra, par le biais du projet GAIA Data, (Lire p. 3) va permettre d’ajouter de nouvelles collections au portefeuille Theia, notamment celles basées sur des produits RADAR Sentinel-1, et également d’accroitre l’emprise géographique prise en charge par le pôle.

De même, l’arrivée d’Anne Puissant, comme Directrice scientifique du pôle, (Lire un portrait dans le Bulletin n°12) et la nomination prochaine d’un directeur adjoint, qui suit celle d’une nouvelle cheffe de projet CNES (Lire Bulletin n°15), sera certainement l’occasion de relever de nouveaux défis, comme l’intégration des données de nouvelles missions spatiales sources (SWOT, Trishna, CO3D, Biomass…) ou la mutualisation avec les autres pôles dans le cadre de Data Terra.

Theia doit consolider sa notoriété nationale et régionale, mieux s’interfacer avec les acteurs économiques du secteur aval en clarifiant ses relations avec celui-ci. En particulier, Theia ne doit pas être considéré comme un concurrent des sociétés privées, mais comme un fournisseur de données d’entrées « Analysis Ready Data » dans le cadre d’une mission de service public.

Enfin, l’échelon Inter-pôles Data Terra devrait constituer le bon cadre pour entreprendre un effort d’européanisation des activités du pôle : notamment, en cherchant à intégrer ou à compléter les projets structurants de l’Union européenne et de l’Agence spatiale européenne (ESA) afin de répondre aux enjeux de la stratégie européenne de la donnée.

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