Le millésime 2023 du produit OSO est sorti
Le Groupe d’Experts Occupation des Sols est ravi de vous annoncer la sortie tant attendue du millésime 2023 du produit OSO ! D’abord, l’équipe tient à s’excuser pour ce retard inhabituel et remercie l’équipe de production du CNES (toujours aussi patiente), ainsi qu’Arthur Vincent de CS Group, qui s’assure du bon fonctionnement de la chaîne de traitements Iota², toujours aussi précieuse pour la production OSO. Les raisons de ce retard sont multiples, l’essentiel, une fois encore, est que la production ait abouti.

OSO 2023 s’est concentré sur les prairies et les zones de montagne
Cette année, l’équipe s’est attachée à tenter améliorer quelques problèmes que des utilisateurs ont fait remonter dans l’année.
Depuis plusieurs millésimes, certains utilisateurs observent une sur-classification de la classe « Prairie », nous avons essayé d’améliorer cette classe en travaillant sur l’effectif des échantillons d’apprentissage issus du RPG. Les experts ont mis à contribution certains utilisateurs pour évaluer la pertinence de cette classe pour ce nouveau millésime, avant la diffusion du produit. Il semblerait qu’elle soit un peu meilleure.

Un autre point d’amélioration (pas forcément visible au niveau des statistiques de précision des classes) concerne les 3 classes « naturelles », à savoir les « surfaces minérales », les « pelouses » et les « landes ligneuses » spécifiquement sur les milieux d’altitude, plus exactement la zone écoclimatique montagnarde (correspondant aux Types 1-2-3 de la carte ci-contre).
Les experts ont revu les échantillons d’apprentissage de ces classes sur les milieux alpins et pyrénéens grâce à une analyse spectrale et de la hauteur de végétation en utilisant les Modèles Numériques de Surfaces corrélés de l’IGN (https://geoservices.ign.fr/modeles-numeriques-de-surfaces-correles).
Une analyse automatique a été menée sur les échantillons de ces 3 classes dans les régions montagneuses. Le résultat cartographique parait plus pertinent que pour les autres millésimes, avec une plus faible extension des surfaces minérales et des landes au profit des pelouses. Ainsi, sont aujourd’hui considérées comme pelouses des surfaces faiblement enherbées avec un recouvrement minéral important, typiques des milieux d’altitude. La distinction pelouse-lande, quant à elle, reste toujours délicate, surtout pour les landes basses dont la hauteur est souvent équivalente à certaines pelouses productives (anciennes prairies de fauche d’altitude, reposoirs d’animaux ou pelouses sèches). Cette discrimination est d’autant plus difficile que dans de nombreux cas, ces 2 classes sont mélangées sur quelques mètres carrés, par exemple, les landes à myrtilles.

Les experts Occupation des Sols reste à l’écoute de nos utilisateurs et les remercient des nombreux messages reçus toute l’année. Ainsi n’hésitez pas à faire remonter des erreurs de classification et des cas d’utilisation.
Un agenda de travail chargé et des évolutions à venir
Finalement, et les experts OSO s’en excusent par avance, il n’est toujours pas possible d’utiliser les différents millésimes du produit OSO pour étudier les évolutions d’occupation du sol. Pourtant, cette problématique devient fondamentale dans le contexte actuel de pression sur les milieux naturels et agricoles et la volonté de freiner l’artificialisation de nos territoires. Les prochaines années de R&D OSO devraient être dédiées à cette question cruciale.
Par ailleurs, le Groupe d’Experts est en train de référencer les cartes d’occupation du sol existantes et mobilisables pour construire un nouveau de données d’apprentissage plus adapté aux nouvelles méthodes d’apprentissage profond.
Enfin, la distribution du produit OSO va suivre l’évolution de l’ensemble des produits réalisés par le CNES pour THEIA. Si le téléchargement reste disponible sur le lien habituel theia.cnes.fr jusqu’à la fin de l’année, le produit OSO devrait rejoindre la plateforme Geodes en 2025. Nous reviendrons sur cette transition dans nos actualités.
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Vincent Thierion
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