« Simplifier le paysage du spatial tous ensemble »

Comment êtes-vous impliquée dans la co-animation de l’ART Occitanie ?

Amélie lomnard
Amélie Lombard

Amélie Lombard : Le pôle satellitaire du Cerema est impliqué dans diverses missions pour favoriser l’utilisation de données spatiales par les services de l’État, les collectivités et leurs opérateurs : animation de réseaux et formation, développement de méthodologies de traitement d’image, expertise des données, confrontation aux usages et valorisation sous forme d’indicateurs. Toujours dans l’optique de proposer des solutions reproductibles, stables et pérennes dans le champ des politiques publiques portées par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire : aménagement du territoire, environnement, gestion des risques, adaptation au changement climatique…

À ce titre, le rôle des ART, qui visent à faire le lien entre les travaux de recherche et les utilisateurs métiers régionaux de données de télédétection, est complètement en lien avec nos missions. C’est donc tout naturellement que j’ai repris ce rôle de co-animateur de l’ART Occitanie à mon arrivée au sein du Cerema en 2016.

Comment voyez-vous votre rôle de médiateur entre la recherche et les utilisateurs ?

Amélie Lombard : Theia nous permet de suivre les avancées des travaux de recherche sur les thématiques qui intéressent les politiques publiques, autant sur les méthodes de traitement innovantes que sur les produits qui en sont issus. Cette veille technologique nous aide à répondre aux besoins des services opérationnels de l’aménagement et à proposer des démarches intégrées.

Plusieurs de nos actions de transmission d’informations auprès des utilisateurs potentiels d’imagerie satellitaire s’inscrivent dans le cadre de l’ART Occitanie : des journées thématiques « Apport de l’imagerie satellitaire pour l’aménagement du territoire » à Toulouse, des formations « Sensibilisation à la donnée spatiale » dispensées partout en France auprès des services de l’État, et des contributions aux Newsletters Theia.
Le terme « utilisateur » est parfois employé pour différents profils ; notre public visé sont les porteurs de politiques publiques. Au-delà de la question du modèle économique de la donnée, un utilisateur aura plus de facilité à s’investir sur le sujet spatial et télédétection en général, si la démonstration a déjà été faite de l’efficacité de l’outil sur sa problématique métier. Le partage de retours d’expérience est essentiel : le portail national Applisat, que nous mettons en œuvre pour le Ministère, va dans ce sens. (Lire l’annonce de l’ouverture d’Applisat)

À quels défis Theia doit répondre aujourd’hui ?

Amélie Lombard : Pour les utilisateurs « métiers », l’apport essentiel de Theia est de fournir des données thématiques comme les produits OSO ou Neige. Ces couches à forte valeur ajoutée sont aisément utilisables par les sigistes, qui sont les relais vers les usages applicatifs de la donnée dans les services. Cependant, ces données font parfois l’objet d’interprétation erronée : OSO est par exemple utilisé à tort pour suivre l’artificialisation, alors que sa vocation est de répondre aux besoins de suivi des espaces naturels, agricoles et forestiers en zones rurales. La qualification externe des produits par rapport à une application sur une question métier concrète et l’accompagnement à l’usage en général ne doivent pas être négligés.

Dans un contexte de démocratisation de l’accès à l’image et aux données OpenData et de déploiement de méthodes de traitement automatiques de gros volumes de données (Intelligence artificielle), les utilisateurs ont d’autant plus besoin d’accompagnement. Un néophyte doit être aiguillé dans l’accès à la donnée image et peut recourir à la photo-interprétation, satisfaisante sur certaines thématiques. Les produits thématiques peuvent compléter son information s’ils sont bien choisis voire homologués en termes d’usage. Les services à la demande correspondent davantage à un profil avancé souhaitant générer des produits thématiques prédéfinis, notamment pour un suivi temporel plus en adéquation avec ses besoins.
La simplification du paysage du spatial, des dispositifs et outils voire du vocabulaire associé est un défi que nous, acteurs du spatial, devons relever ensemble.

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