Des satellites pour mieux réguler l’agriculture européenne
La Commission européenne envisage de confier aux satellites la surveillance des parcelles recevant des subventions de la Politique agricole commune (PAC).
La surveillance de parcelles dans le cadre de la Politique agricole commune a toujours été un casse-tête pour les États membres de l’UE, les contrôles nationaux sur le terrain ayant toujours été totalement inefficaces.
Néanmoins, le développement rapide des technologies de l’espace offre une occasion unique d’améliorer la surveillance et de simplifier les procédures, affirment les responsables européens.
Nouvelles propositions
L’Union européenne dépense environ 40 % de son budget dans les subventions à l’agriculture, mais l’argent n’atterrit pas toujours là où il devrait. En mai 2017, la Cour des comptes européenne a souligné la nécessité d’améliorer les dépenses liées à l’agriculture.
Selon la Commission, l’utilisation de technologies de l’espace pourrait simplifier plusieurs aspects de la gestion et des contrôles de la PAC tout en réduisant le nombre d’inspections sur le terrain.
« Nous analysons actuellement la possibilité d’introduire de nouvelles propositions pour encourager les États membres à utiliser des technologies novatrices dans leurs systèmes de contrôle », explique une responsable européenne, tout en ajoutant que les autorités nationales pourraient être formées à l’utilisation des images du satellite Sentinel du programme spatial européen Copernicus.
Le programme Copernicus est conçu pour soutenir la mise en place et la surveillance des politiques européennes, comme la PAC, au niveau national ou régional. Il fournit des informations comme l’occupation des terres, la valeur naturelle des terres et la fragmentation du paysage entre terres naturelles et semi-naturelles.
Les données officielles collectées par le satellite Sentinelle de Copernicus sont fournies gratuitement une fois par semaine à travers l’UE, rappelle le responsable. Cela donne déjà aux organismes payeurs un grand potentiel pour compléter leurs contrôles sur le terrain.
« Dans un avenir proche, la surveillance des parcelles grâce aux données Sentinelle pourrait même complètement remplacer certains contrôles sur place plus classiques », a ajouté le porte-parole.
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