[Thèse] Variabilité de la qualité de l’eau par télédétection multicapteurs en milieu continental/estuarien/deltaïque.

Le Laboratoire d’Océanographie et de Géoscience (LOG) de l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO) recherche un candidat en thèse sur le thème de la variabilité de la qualité de l’eau par télédétection multi-capteurs en milieu continental/estuarien/deltaïque, avec applications au bassin versant des Hauts-de- France jusqu’aux estuaires et au bassin versant du Bas-Mékong jusqu’au delta. Ce sujet est en lien avec la mission Trishna et le capteur S2.

Début de la thèse : 1er octobre 2023

Durée du contrat : 3 ans

Rémunération : À définir

Date limite de candidature : Non-communiquée

Lieu de travail : Université du Littoral Côte d’Opale, ULCO Maison de la Recherche en Environnement Naturel – UMR CNRS LOG 8187 32, Avenue Foch 62930 Wimereux – France

Mots-clés : Télédétection, Surveillance, Forçage anthropique, Forçage environnemental, Bas-Mékong, Delta, Hauts-de-France, Estuaire

Profil et compétences recherchées : Master 2 ou diplôme d’ingénieur-e Télédétection, traitement du signal, géostatistiques, programmation Python

Résumé et présentations des objectifs

Les techniques de télédétection multicapteurs sont cruciales pour la compréhension du fonctionnement des systèmes marins, côtiers/littoraux et continentaux, inhérent du fait qu’elles revêtent un caractère synoptique permettant d’appréhender entre autres la qualité des eaux au travers du continuum Terre/Mer. Les variables de qualité de l’eau qui peuvent être évaluées par les satellites multispectraux sont la turbidité, la chlorophylle (un indicateur de la biomasse du phytoplancton, le statut trophique et nutritionnel), les matières organiques dissoutes colorées (un indicateur de la matière organique et du carbone aquatique), les matières en suspension et les particules non algales. La variable température des eaux de surface (TS) est aussi considérée comme un bon indicateur du milieu en termes de biodiversité/climat ou encore couloir de migration des espèces (trajectoire thermique).

Pourtant, la TS n’a jamais été analysée de façon concomitante aux autres variables, ce qui limite grandement notre compréhension des phénomènes, là où les masses d’eau sont extrêmement dynamiques et peuvent varier du tout au rien en composition et quantité (à la demi-heure près). Via des algorithmes et capteurs (TRISHNA, Landsat, Sentinel, drone hyperspectral, etc) adaptés, les images traitées permettent alors de reconstruire, de compléter et de densifier les observations pour une meilleure gestion des territoires, en l’occurrence :

1) les Hauts-de-France (HdF ; appuis CPER IDEAL et MARCO)

2) le Bas Mékong (BM ; appui Projet CNES VolTransMESKONG/LMI-LOTUS).

En effet, la qualité des eaux est elle-même utile à l’évaluation de la qualité sanitaire, facilitant a fortiori la bonne gestion de ces espaces tant du point de vue écologique, économique, mais aussi touristique (eaux de baignades). Au travers de ce projet de thèse, pour les HdF le suivi spatial/temporel de ces indicateurs permettra entre autres de comprendre l’évolution et les interactions entre les masses d’eau et les ressources marines et littorales (biologiques et minérales) avec un focus sur les estuaires. Pour le BM, les forçages climatiques et anthropiques seront appréhendés au travers l’analyse spatiale/temporelle de la qualité des eaux, leur dégradation et également les flux hydrosédimentaires du bassin versant au delta.

Contact

Envoyez vos questions, CV et lettres de motivations au Dr Charles Verpoorter à l’adresse charles.verpoorter@univ-littoral.fr