Au sein de Theia, le Cnes met en place, avec le concours du Cesbio, un atelier de production MUlti Satellite, multi-CApteurs, pour des données multi-TEmporelles (Muscate). Cet atelier a pour but de mettre à disposition des utilisateurs des
produits prêts à l’emploi issus de séries temporelles d’images acquises sur de grands territoires. La mission Sentinelle-2 sera bien sûr le fer de lance de cet atelier, mais avant le lancement des deux premiers satellites de la mission Muscate a produit les données de l’expérience
Spot4 (Take 5), les données Landsat 5 et Landsat 7 acquises au dessus de la France de 2009 à 2011 et traite en quasi-temps réel les données acquises par Landsat 8 en France depuis Avril 2013. Enfin, l’atelier se prépare à traiter les données de l’expérience
Spot 5 (Take 5) à partir du mois d’avril 2015.
L’atelier Muscate existe déjà sous la forme d’un prototype développé au Cnes avec le soutien de la société CAP Gemini. Ce prototype est déjà capable de traiter les données des satellites Landsat, Spot, Formosat-2, Venµs et Sentinel-2, à partir de chaînes développées au Cnes pour le traitement géométrique, et au Cesbio pour la détection des nuages et pour la correction des effets atmosphériques. En parallèle, le développement de l’atelier opérationnel est bien avancé, et celui-ci devrait entrer en service à la fin de 2015.
Les produits fournis par Muscate sont les suivants :
-
Niveau 1C (Données ortho-rectifiées en réflectance au sommet de l’atmosphère)
-
Niveau 2A (Données ortho-rectifiées en réflectance de surface après correction atmosphérique, avec un masque des nuages et de leurs ombres, ainsi qu’un masque des surfaces d’eau et de neige).
- Niveau 3A (Synthèses bi-mensuelles ou mensuelles de réflectances de surface, constituées de la moyenne pondérée des réflectances de surface des pixels non nuageux obtenus au cours de la période). Pour le moment, la chaîne de Niveau 3A n’existe que pour le satellite Venµs.
Les données produites par l’atelier Muscate seront autant que possible distribuées gratuitement aux laboratoires de recherche d’une part, et aux institutions publiques françaises d’autre part, par l’intermédiaire du portail de Theia.